Profil des étudiants en situation de handicap
Le Service d'accueil et soutien aux étudiants en situation de handicap de l’UQAM soutient les étudiants qui ont des limitations fonctionnelles permanentes, qu'il s'agisse d'une déficience visuelle, auditive, motrice ou neurologique.
Service d'intégration aux étudiants en situation de handicap: Mathieu
Vidéo réalisée par le Comité Interordres dans le cadre du projet Intégrer les populations dites émergentes aux études supérieures: Mission possible!
Témoignage d'une étudiante de l'UQAM - Marie-Douce Fugère
Enseigner et accompagner
Pour connaître les ressources et services offerts aux étudiantes et étudiants en situation de handicap, veuillez communiquer avec le Bureau de l'inclusion et de la réussite étudiante.
Enseigner à un étudiant présentant une déficience auditive
Demande d’accès à votre cours pour des interprètes en LSQ
Afin de répondre aux besoins d’une personne étudiante sourde ou malentendante, des interprètes en langue des signes du Québec (LSQ) peuvent avoir été assigné(e)s à votre cours.
Voici ce que vous devez savoir :
- Les Services informatiques prennent en charge tous les aspects techniques pour s’assurer que les interprètes soient inscrits dans la liste de votre groupe-cours et accèdent aux séances de cours, communications par courriel, documentation, etc.
- Deux interprètes sont requis à chaque séance pour accompagner la personne étudiante.
- Vous recevrez un message de confirmation des Services informatiques lorsque les interprètes auront les accès requis.
Un grand merci de votre collaboration pour soutenir la mission de l’UQAM en matière d’accessibilité des études!
Le Service d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap (SASESH) a pour mandat de soutenir les étudiants dans leur projet d’études en mettant en place des mesures leur permettant d’obtenir les ressources humaines et matérielles dont ils ont besoin afin de pallier les limitations permanentes entraînées par leur situation et ainsi, leur permettre d’actualiser leur potentiel scolaire.
C’est au regard de cette orientation de même que de celle de la Politique d'accueil et de soutien des étudiantes, étudiants en situation de handicap (politique 44) que des aménagements sont proposés à la communauté universitaire dans l’optique que chacun participe à l’intégration de cette clientèle.
Cette dernière politique va dans le même sens que la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale obligeant les milieux postsecondaires à intégrer des étudiants en situation de handicap et prescrivant la mise en place de services leur étant destinés.
La déficience auditive
Une déficience auditive est un handicap invisible qui affecte la communication. Les manifestations de la surdité varient d’un individu à l’autre selon qu’il éprouve une absence de perception des sons (personne sourde) ou une difficulté à entendre à des degrés divers (personne malentendante). Les personnes sourdes utilisent le langage gestuel (LSQ) ou la lecture labiale comme forme de communication. Le service d’interprétariat oraliste ou gestuel permet à l’étudiant sourd de suivre les propos du professeur et de communiquer avec les personnes entendantes. Le rôle de l’interprète consiste à rendre le message dans sa totalité en transmettant fidèlement l’esprit et l’intention du message (que ce soit quand le professeur parle, quand un étudiant intervient, quand quelqu’un rit ou s’il y a un bruit dans la classe). L’interprète facilite ou établit la communication; il n’y participe pas. En aucun cas, l’interprète ne se substitue au professeur ou à l’étudiant dans l’acte de transmettre ou d’apprendre des connaissances.
Les personnes malentendantes utilisent la parole. Elles n’entendent pas moins fort, elle entendent différemment. Mieux communiquer ne veut pas dire leur parler plus fort. Une personne malentendante peut bien comprendre dans une situation et pas dans une autre à cause des facteurs environnementaux : par exemple, une petite pièce occupée par deux personnes est un meilleur environnement auditif qu’une cafétéria ou un lieu de rassemblement bruyant. Beaucoup de personnes malentendantes comptent sur les expressions faciales et sur les gestes de l’interlocuteur pour suppléer à ce qu’elles entendent.
Certains étudiants malentendants utilisent un système d’amplification à distance. Cet appareil amplifie les sons que l’oreille peut capter, il ne rend pas la capacité d’entendre de nouveaux sons. Le magnétophone peut également être utilisé pour enregistrer le contenu du cours dans le but de l’écouter plus tard à un volume plus élevé.
En conformité avec la Politique #44, des aménagements peuvent être accordés pour permettre à l’étudiant d’actualiser son potentiel académique. Pour en bénéficier, l’étudiant doit rencontrer un conseiller du SASESH qui évaluera les besoins selon la nature des limitations en s’appuyant sur les recommandations fournies dans le rapport de l’audiologiste. En début de session, il est suggéré à l’étudiant de rencontrer son professeur pour discuter des aménagements utiles ou nécessaires à l’atteinte des objectifs du cours. Une communication régulière pourra éviter d’éventuels problèmes. Si des aménagements additionnels sont nécessaires au cours de la session, notre Service est à la disposition du professeur ou de l’étudiant.
Le support du professeur
- Minimiser les exposés oraux pendant que l’étudiant examine les documents de cours, le contenu des diapositives (ou rétroprojecteur).
- Utiliser des films et des vidéos sous-titrés si possible.
- Lors des visionnements (non sous-titrés), faire en sorte que l’étudiant aie accès aux informations qu’il n’a pu obtenir compte tenu que l’obscurité de la pièce rend plus difficile le contact visuel avec son interprète.
- Renforcer un exposé oral par un texte écrit et remettre une copie du sujet à traiter à l’avance.
- Fournir par écrit les renseignements essentiels comme la date de remise des travaux ou tout changement d’horaire des cours.
- Présenter un nouveau vocabulaire ou des termes conceptuels oralement et par écrit au tableau.
- Identifier, pendant les échanges en classe, la personne qui parle afin de permettre à l’étudiant sourd de suivre les échanges lorsque la parole passe de l’un à l’autre.
- Fournir à l’avance les textes à l’étudiant et à son interprète afin qu’ils en prennent connaissance et se préparent adéquatement.
- Accepter de porter le micro si l’étudiant utilise le système FM.
- S’assurer que l’étudiant et l’interprète puissent s’installer de façon à faciliter la compréhension de l’étudiant.
- Parler directement à l’étudiant(e) sourd(e) et non de lui à l’interprète.
- Parler normalement sans articuler exagérément ni parler plus fort. Si vous avez tendance à parler vite, essayez de ralentir votre débit.
- Essayer d’éliminer les bruits environnants qui peuvent brouiller la communication.
- Garder le visage visible pour la lecture labiale.
- Se placer de façon à avoir la lumière sur le visage et non pas dans les yeux de la personne malentendante.
- Se retourner vers la classe pour parler quand on écrit au tableau.
- Répéter les questions ou les commentaires prononcés par les autres étudiants.
- Donner à la personne l’occasion de s’exprimer, ne pas parler pour elle.
- S’il y a un conférencier, s’assurer qu’il soit avisé de la présence d’une personne sourde.
- Attirer toujours l’attention de l’étudiant avant de lui parler et maintenir le contact visuel pendant la conversation.
- Demander à l’étudiant comment améliorer la communication, il connaît ses besoins.
La communication écrite: lecture, examens et travaux de sesssion
Pour les étudiants sourds qui utilisent la langue des signes québécoise pour s’exprimer, le français constitue une langue seconde. Ils peuvent alors éprouver certaines difficultés au niveau de la grammaire, de l’orthographe ou encore de la compréhension des textes, des concepts et des expressions. Pour ces étudiants, la lecture et la rédaction requièrent parfois plus de temps. Afin de pallier à ces difficultés, il est utile de fournir à l’avance les textes à lire.
Conformément à la Politique #44, il est convenu que les étudiants qui sont reconnus comme ayant une déficience peuvent bénéficier de temps supplémentaire pour la passation des examens. Ce temps est généralement égal à un tiers du temps alloué aux autres étudiants du groupe cours.
Cette mesure a été instituée pour tenir compte des limitations fonctionnelles des étudiants et du temps que requièrent l’utilisation du matériel adapté, des aides techniques ou encore la présence d’une personne accompagnatrice. Il appartient au professeur et à l’étudiant de discuter le plus tôt possible des aménagements nécessaires concernant la passation des examens.
Des stratégies concernant les examens peuvent s’avérer nécessaires pour certains étudiants parce que leurs appareils auditifs captent des bruits ambiants qui peuvent les déranger. Ils peuvent également subir un stress causé par la tendance à rester attentif à d’éventuelles instructions verbales. En outre, ils peuvent également ne pas entendre vraiment les instructions dans une grande salle d’examen. Les instructions peuvent alors être inscrites au tableau ou fourni par écrit à l’étudiant.
Les examens se déroulent habituellement dans la salle de cours ou dans un local adjacent. Cette option est favorisée car elle est davantage conforme à la politique d’intégration et d’autonomie.
Cependant, si l’étudiant requiert un local séparé et silencieux, et qu’aucun local n’est disponible au département, l’examen pourra se dérouler dans les locaux du SASESH. Vous recevrez un courriel de la part d'un professionnel ou de l'étudiant si c'est le cas.
Enseigner à un étudiant présentant une déficience motrice ou organique
Le Service d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap (SASESH) a pour mandat de soutenir les étudiants dans leur projet d’études en mettant en place des mesures leur permettant d’obtenir les ressources humaines et matérielles dont ils ont besoin afin de pallier les limitations permanentes entraînées par leur situation et ainsi, leur permettre d’actualiser leur potentiel scolaire.
C’est au regard de cette orientation de même que de celle de la Politique d'accueil et de soutien des étudiantes, étudiants en situation de handicap (politique 44) que des aménagements sont proposés à la communauté universitaire dans l’optique que chacun participe à l’intégration de cette clientèle.
Cette dernière politique va dans le même sens que la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale obligeant les milieux postsecondaires à intégrer des étudiants en situation de handicap et prescrivant la mise en place de services leur étant destinés.
La déficience motrice ou organique
Sous le titre très général de «déficience motrice ou organique» sont regroupées toutes les déficiences physique autres que celle de l’ouïe ou de la vue : paraplégie de naissance ou par suite d’un accident, paralysie cérébrale, traumatisme crânien, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, dystonie, arthrites rhumatoïdes, neurofibromatose, etc.
Ces déficiences entraînent des limitations fonctionnelles au niveau de la coordination des mouvements, de la locution, de la mobilité, de la dextérité ou encore au niveau de la concentration.
L’usage d’un fauteuil roulant, d’une prothèse ou d’une canne rendent visibles la plupart des déficiences motrices et organiques. Par contre, les déficiences entraînées par un traumatisme crânien ou une maladie évolutive sont peu apparentes.
À partir d’un même diagnostic, la paralysie cérébrale par exemple, deux personnes pourraient avoir des limitations fonctionnelles très différentes : l’une serait incapable de s’exprimer verbalement ou de manipuler tout objet, d’écrire et de marcher alors qu’une autre, ayant une paralysie plus légère, serait limitée au niveau de la dextérité fine (manipulation de petits objets) et montrera de la lenteur à écrire. Selon la nature des limitations, des aménagements spécifiques devront être mis en place.
Besoins particuliers
Dans la salle de cours
Compte tenu de leurs besoins particuliers, les étudiants qui ont une déficience motrice ou organique :
- S’installent habituellement près de l’entrée (plus facile d’accès);
- Prennent place à côté de la personne qui les accompagne (preneur de notes, accompagnateur);
- Utilisent un espace physique plus grand en raison du fauteuil roulant;
- Requièrent l’accès à une prise électrique pour leur outil de travail.
Absence/retard
Il est possible que certains étudiants ayant une déficience motrice ou organique soient dans l’obligation de s’absenter plus souvent que la moyenne pour des raisons médicales ou des difficultés de transport adapté.
Accessibilité des locaux
La plupart des pavillons sont accessibles mais certains locaux le sont moins, par exemple les auditoriums. C’est pourquoi au début de chaque session, le SASESH procède à la vérification des salles de cours afin de s’assurer de leur accessibilité. Lorsque le professeur prévoit des visites à l’extérieur du campus (musée, entreprise), il est opportun de vérifier si les lieux sont accessibles pour les personnes à mobilité réduite.
Aménagements académiques recommandées
La lecture des textes
La lecture des textes peut poser diverses difficultés aux étudiants qui ont une déficience motrice, en particulier au niveau de l’acquisition et de la manipulation. L’aide d’un accompagnateur est souvent requise.
L’achat de livres chez un libraire extérieur est également souvent plus difficile pour l’étudiant dont la mobilité est réduite.
La manipulation des livres, c’est-à-dire les tenir ou tourner les pages représente une difficulté supplémentaire lorsque la déficience affecte les membres supérieurs.
Ces étudiants peuvent requérir plus de temps pour effectuer la lecture des textes, et solliciter parfois un lecteur pour l’enregistrement des lectures.
Il est suggéré au professeur de :
- Vérifier au début de la session si l’aide d’un autre étudiant est nécessaire pour l’acquisition du matériel;
- Fournir le plus tôt possible à l’étudiant la liste des livres et des documents à lire;
- Discuter des arrangements relatifs aux délais en tenant compte des limitations physiques.
La recherche en bibliothèque requiert plus de temps pour un étudiant ayant une déficience visuelle. Il doit recourir à une personne-accompagnatrice pour l’assister dans ses recherches de livres ou de documents. Il doit ensuite faire adapter le matériel en média substitut pour finalement en prendre connaissance.
Il est donc important d’informer l’étudiant le plus tôt possible des modalités reliées aux travaux afin qu’il puisse planifier et entreprendre les démarches nécessaires.
La prise de notes
Les étudiants qui ont une déficience motrice ou organique font appel à divers moyens pour la prise de notes. En effet, la paralysie des mains, la lenteur d’exécution ou les spasmes rendent difficiles l’écriture et la manipulation de matériel. Ces étudiants utilisent soit :
- Les services d’un preneur de notes;
- Un ordinateur;
- Une enregistreuse. Il est courant que les étudiants recourent à une combinaison de méthodes.
Les examens
Conformément à la Politique #44, il est convenu que les étudiants qui sont reconnus comme ayant une déficience peuvent bénéficier d’un temps supplémentaire pour la passation des examens.
Ce temps est généralement égal à 1/3 du temps alloué aux autres étudiants du groupe-cours. Cette mesure a été instituée pour tenir compte des limitations fonctionnelles des étudiants et du temps que requiert l’utilisation du matériel adapté, des aides techniques ou encore de la présence d’une personne accompagnatrice.
Il appartient au professeur et à l’étudiant de discuter le plus tôt possible des aménagements nécessaires concernant la passation des examens et les délais des travaux.
Il faut déterminer si l’examen sera enregistré, informatisé ou lu par un accompagnateur. L’examen oral peut aussi être envisagé. Les examens se déroulent habituellement dans la salle de cours ou dans un local adjacent. Cette option est privilégiée car elle est davantage conforme à la politique d’intégration et d’autonomie.
D’autre part, si l’étudiant requiert la présence d’une personne accompagnatrice ou d’un équipement spécialisé, l’examen pourra se dérouler dans les locaux du SASESH. Vous recevrez un courriel de la part d'un professionnel ou de l'étudiant si c'est le cas.
Enseigner à un étudiant présentant une déficience visuelle
Le Service d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap (SASESH) a pour mandat de soutenir les étudiants dans leur projet d’études en mettant en place des mesures leur permettant d’obtenir les ressources humaines et matérielles dont ils ont besoin afin de pallier les limitations permanentes entraînées par leur situation et ainsi, leur permettre d’actualiser leur potentiel scolaire.
C’est au regard de cette orientation de même que de celle de la Politique d'accueil et de soutien des étudiantes, étudiants en situation de handicap (politique 44) que des aménagements sont proposés à la communauté universitaire dans l’optique que chacun participe à l’intégration de cette clientèle.
Cette dernière politique va dans le même sens que la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale obligeant les milieux postsecondaires à intégrer des étudiants en situation de handicap et prescrivant la mise en place de services leur étant destinés.
La déficience visuelle
Selon la loi de l’Assurance-maladie du Québec, est admissible aux aides visuelles toute personne qui a une acuité visuelle de chaque oeil, après correction au moyen de lentilles ophtalmiques appropriées, à l’exclusion des systèmes optiques spéciaux et des additions supérieures à 4.00 dioptries, est d’au plus 6/21, ou le champ de vision de chaque oeil est inférieur à 60 degrés, dans les méridiens 180 et 90 et dans l’un ou l’autre cas, la personne est inapte à lire, à écrire ou à circuler dans un environnement non familier.
La personne atteinte d’une déficience visuelle majeure doit fournir une attestation délivrée par un centre de basse vision, la carte de l’INCA ou un document attestant qu’elle est aveugle.
La déficience visuelle comporte différents degrés d’incapacité visuelle variant d’une vision affaiblie jusqu’à l’absence totale de la vue. 90% des personnes ayant une déficience visuelle ont un résidu de vision fonctionnel. La principale distinction entre les étudiants qui ont une déficience visuelle et les autres est leurs façons d’accéder à l’information.
En conformité avec la Politique #44, des aménagements peuvent être accordés pour permettre à l’étudiant d’actualiser son potentiel académique.
Pour en bénéficier, l’étudiant doit rencontrer un conseiller(ère) du SASESH qui évaluera les besoins selon la nature des limitations en s’appuyant sur les recommandations fournies par le centre de basse vision. Une rencontre entre le professeur et l’étudiant (préférablement avant le début du trimestre) est fortement suggérée pour discuter des aménagements utiles ou nécessaires à l’atteinte des objectifs du cours. Une communication régulière pourra éviter d’éventuels problèmes. Si des aménagements additionnels sont nécessaires au cours du trimestre, le SASESH est à la disposition du professeur ou de l’étudiant.
Exemples d’aménagements académiques
Dès le premier cours, il est important que le professeur se nomme et précise le titre et le sigle du cours, afin que l’étudiant sache dès le début qu’il se trouve dans la bonne salle de cours.
La communication écrite
L’étudiant est la meilleure personne pour vous informer de ses besoins et de ses capacités. Il peut selon ses difficultés visuelles :
- S’installer près du tableau, ou lire le matériel écrit en le tenant près de ses yeux;
- Demander un agrandissement du matériel écrit;
- Utiliser un magnétophone pour l’enregistrement des cours;
- Requérir une transcription en braille des documents écrits.
Lorsque le professeur utilise le tableau ou un rétroprojecteur, il est utile de :
- Dicter au fur et à mesure ce qu’il écrit;
- Épeler les mots nouveaux ou particuliers;
- Décrire les dessins, graphiques ou formules.
Le professeur peut fournir à l’étudiant une copie imprimée ou électronique des notes de cours.
La lecture des textes
Il est souhaitable de fournir le plus tôt possible à l’étudiant la liste des lectures obligatoires, afin de lui donner le temps nécessaire pour les faire adapter (enregistrement, agrandissement ou transcription braille). D’autre part, le professeur peut indiquer à l’étudiant, parmi les références optionnelles, lesquelles sont les plus importantes. On évite ainsi, autant que possible, un retard par rapport aux autres étudiants.
La prise de notes
La méthode de prise de notes varie selon les capacités de l’étudiant. Il peut :
- Prendre lui-même ses notes;
- Enregistrer le contenu du cours;
- Utiliser un ordinateur portatif qui lui permettra de transcrire en braille;
- Solliciter les services d’un preneur de notes. Il est courant que les étudiants recourent à une combinaison de ces méthodes.
Les examens
Conformément à la Politique #44, il est convenu que les étudiants qui ont une déficience peuvent bénéficier de temps supplémentaire pour la passation des examens. Ce temps est généralement égal à un tiers du temps alloué aux autres étudiants du groupe-cours. Cette mesure a été instituée pour tenir compte des limitations fonctionnelles des étudiants et du temps que requièrent l’utilisation du matériel adapté, des aides techniques ou encore la présence d’une personne accompagnatrice.
Il appartient au professeur et à l’étudiant de discuter le plus tôt possible des aménagements nécessaires concernant la passation des examens. Il faudra déterminer si l’examen sera enregistré, informatisé ou lu par un accompagnateur. L’examen oral pourra aussi être envisagé. Les examens se déroulent habituellement dans la salle de cours ou dans un local adjacent. Cette option est favorisée car elle est davantage conforme à la politique d’intégration et d’autonomie.
Cependant, si l’étudiant requiert de l’équipement spécialisé, l’examen pourra se dérouler dans les locaux du SASESH. Vous recevrez un courriel de la part d'un professionnel ou de l'étudiant si c'est le cas.
La recherche en bibliothèque
La recherche en bibliothèque requiert plus de temps pour un étudiant ayant une déficience visuelle. Il doit recourir à une personne-accompagnatrice pour l’assister dans ses recherches de livres ou de documents. Il doit ensuite faire adapter le matériel en média substitut pour finalement en prendre connaissance. Il est donc important d’informer l’étudiant le plus tôt possible des modalités reliées aux travaux afin qu’il puisse planifier et entreprendre les démarches nécessaires.
La communication verbale
La communication descriptive aide l’étudiant à : se déplacer, s’orienter, exécuter des tâches et comprendre des concepts visuels. Il est donc suggéré :
- D’utiliser des mots clairs et précis, par exemple «Dépose ton document sur la table devant toi» ou «Les tables de travail sont situées à ta gauche»;
- D’indiquer verbalement à l’étudiant qui lève la main, qu’on l’a vu, par exemple «Oui, Marc … je termine dans quelques minutes, et je te réponds aussitôt»;
- De nommer l’étudiant lorsqu’il s’adresse à lui, par exemple «Julie, tu as une question?». De cette façon, l’étudiant sait tout de suite qu’on l’interpelle.
Il n’est nullement nécessaire que le professeur évite des termes comme «voir», «regarder», etc., mais simplement qu’il apporte une attention particulière pour décrire ce qui est visuel.
L’expérience démontre que ces changements bénéficient également à d’autres étudiants qui ont par exemple un mode d’apprentissage plus auditif que visuel.
Par exemple, remplacez :
- Gros comme ça par 1 pied de large
- De ce côté par À votre droite
- Par là par 5 pas à votre droite
Enseigner à un étudiant présentant un trouble d'apprentissage
Le Service d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap (SASESH) a pour mandat de soutenir les étudiants dans leur projet d’études en mettant en place des mesures leur permettant d’obtenir les ressources humaines et matérielles dont ils ont besoin afin de pallier les limitations permanentes entraînées par leur situation et ainsi, leur permettre d’actualiser leur potentiel scolaire.
C’est au regard de cette orientation de même que de celle de la Politique d'accueil et de soutien des étudiantes, étudiants en situation de handicap (politique 44) que des aménagements sont proposés à la communauté universitaire dans l’optique que chacun participe à l’intégration de cette clientèle.
Cette dernière politique va dans le même sens que la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale obligeant les milieux postsecondaires à intégrer des étudiants en situation de handicap et prescrivant la mise en place de services leur étant destinés.
Qu’est-ce qu’un trouble d’apprentissage?
Un trouble d’apprentissage est un dysfonctionnement qui interfère avec la capacité du cerveau à absorber, à entreposer et à récupérer de l’information. Il se manifeste, entre autres, par des difficultés sur un ou les plans suivants: l’attention, la mémoire, le raisonnement, la communication, l’écriture, la lecture, l’orthographe et le calcul.
Les troubles d’apprentissage ne sont pas reliés à l’intelligence mais à une carence rattachée au traitement de l’information. Ils découlent soit de facteurs neurobiologiques génétiques ou d’une blessure (comme un traumatisme crânien) qui affecte le fonctionnement du cerveau et modifie les processus d’apprentissage.
Il ne faut pas confondre troubles et difficultés d’apprentissage. Alors que ces dernières sont liées à des facteurs psychologiques, familiaux, sociaux ou économiques et qu’elles peuvent s’estomper progressivement avec le support d’un professionnel, les troubles d’apprentissage durent toute la vie.
Concrètement, on pourra observer :
- La capacité de comprendre et d’associer des concepts abstraits mais la difficulté à structurer logiquement ses idées quand il s’agit de résoudre des problèmes;
- La volonté de réussir, mais le morcellement dans l’organisation de son travail;
- L’incapacité de généraliser les situations ou les cas semblables;
- La difficulté à écouter le cours tout en prenant des notes;
- Un comportement impulsif et une tendance à blâmer les autres;
- Un rendement qui peut varier beaucoup d’une fois à une autre et même d’une heure à une autre;
- Des difficultés plus manifestes dans les circonstances où ses connaissances ou compétences doivent être démontrées dans un temps limité (tests, examens, entrevues) pouvant aller jusqu’à en oublier tout ce qu’il sait;
- La moindre source de distraction pourra affecter son rendement;
- Une tendance à éviter certains travaux à cause d’une difficulté à s’exprimer par écrit (écriture manuscrite et orthographe incohérentes ou négligées, grammaire erronée et ponctuation inappropriée. Ses travaux pourront paraître mal structurés et manquer de clarté).
Un adulte ayant un trouble d’apprentissage a besoin de recevoir et de transmettre de l’information de la façon qui lui est la plus indiquée.
Cet adulte pallie à son trouble en sollicitant l’aide d’une personne ressource (preneur de notes, soutien académique) et/ou en ayant recours à des stratégies d’apprentissage et à des moyens techniques (enregistreuse, synthèse vocale, correcteur d’orthographe).
En conformité avec la Politique d’accueil et de soutien aux étudiants en situation d’handicapés de l’UQAM (no 44), des aménagements peuvent être accordés pour permettre à l’étudiant d’actualiser son potentiel académique.
Pour en bénéficier, l’étudiant doit rencontrer un conseiller du SIEH qui évaluera les besoins en s’appuyant sur les recommandations fournies dans le rapport d’évaluation neuropsychologique.
Une rencontre entre le professeur et l’étudiant (préférablement avant le début de la session) est fortement suggérée pour discuter des aménagements utiles ou nécessaires à l’atteinte des objectifs du cours.
Une communication régulière pourra éviter d’éventuels problèmes. Si des aménagements additionnels sont nécessaires au cours de la session, notre Service est à la disposition du professeur ou de l’étudiant.
Exemples d’aménagements académiques
- Distribuer un plan de cours clair et aéré (double interligne);
- Utiliser du papier de couleur (bleu de préférence) et le format de caractère Arial 14;
- Fournir la liste des documents de référence et l’échéancier des travaux le plus tôt possible;
- Si possible, donner une liste de lectures moins exigeantes ou remplacer les lectures par de l’information disponible sous un autre format;
- Planifier une rencontre pour discuter des aménagements dès le début de la session;
- Éviter les termes ou les structures de phrase inutilement complexes;
- Jumeler les consignes écrites à des consignes orales;
- Donner des instructions courtes et précises;
- Insister sur les notions clés;
- Donner des exemples concrets et prévoir du temps pour les questions;
- Écrire lisiblement au tableau;
- Compléter les cours avec des aides visuelles;
- Autoriser l’enregistrement des cours.
Exemples d’aménagements pour les examens
- Donner un choix d’examens qui convient au type de trouble d’apprentissage: plutôt qu’une longue dissertation, opter pour un examen à choix multiples, des exposés oraux, des exercices à espaces libres. Ces moyens permettent d’éviter des pénalités pour les insuffisances en grammaire et les erreurs d’épellation;
- Conformément à la Politique #44, il est convenu que les étudiants qui sont reconnus comme ayant une déficience peuvent bénéficier d’un temps supplémentaire pour la passation des examens (incluant de courtes pauses). Pour assurer une évaluation fiable des connaissances, il faut minimiser les sources de distraction en permettant à l’étudiant de faire son examen à l’extérieur de la salle de cours dans un local fermé et insonorisé;
- Une rencontre entre le professeur et l’étudiant doit souvent être prévue immédiatement avant l’examen pour permettre des éclaircissements (reformulation verbale des questions d’examen). Le but n’est pas d’obtenir des indices de réponses mais d’assurer la bonne compréhension des questions. De même, après l’examen, une rencontre peut aussi être prévue afin de permettre une bonne compréhension des réponses soumises;
- Si l’étudiant doit utiliser des équipements spécialisés (ordinateur avec synthèse vocale; logiciel correcteur d’orthographe; accompagnateur pour lire les questions), l’examen se déroule au laboratoire du SASESH et l’étudiant doit compléter le formulaire de passation d’examens.Ce formulaire est disponible au local J-M870 et doit être préalablement complété par le professeur pour chaque examen passé dans nos locaux.
Exemple d’aménagements pour les travaux
- Deux semaines avant la date d’échéance de remise des travaux, il est souhaitable que l’étudiant puisse présenter une ébauche de son travail pour vérifier qu’il traite le sujet selon les consignes demandées.
Enseigner à un étudiant présentant un trouble dans le spectre de l'autisme
Le Service d’accueil et de soutien aux étudiants en situation de handicap (SASESH) a pour mandat de soutenir les étudiants dans leur projet d’études en mettant en place des mesures leur permettant d’obtenir les ressources humaines et matérielles dont ils ont besoin afin de pallier les limitations permanentes entraînées par leur situation et ainsi, leur permettre d’actualiser leur potentiel scolaire.
C’est au regard de cette orientation de même que de celle de la Politique d'accueil et de soutien des étudiantes, étudiants en situation de handicap (politique 44) que des aménagements sont proposés à la communauté universitaire dans l’optique que chacun participe à l’intégration de cette clientèle.
Cette dernière politique va dans le même sens que la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale obligeant les milieux postsecondaires à intégrer des étudiants en situation de handicap et prescrivant la mise en place de services leur étant destinés.
Les étudiants ayant un trouble dans le spectre de l’autisme (TSA) font partie de la clientèle dite émergente du SASESH. Ils peuvent bénéficier de services s’ils possèdent un diagnostic émis par un spécialiste confirmant leur handicap, s’ils dévoilent leur condition et s’ils font une demande d’allocation pour des besoins particuliers auprès du gouvernement.
Qu’est-ce qu’un trouble dans le spectre de l’autisme (TSA)?
Selon le Diagnostic and statistical manual of mental disorders fifth edition (DSM-5), les personnes ayant un TSA présentent des symptômes référant principalement à : un déficit sur le plan des interactions sociales et de la communication sociale de même qu’à la présence d’un caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités.
Aussi, dans cette nouvelle version du DSM, il est question d’un continuum de sévérité (au niveau des symptômes) déterminant le degré de soutien nécessaire.
Quels défis les étudiants ayant un TSA peuvent-ils rencontrer dans leur parcours universitaire?
Spécifiquement, sur le plan scolaire, voici comment le TSA peut avoir des répercussions (il est à noter que ces problématiques ne se retrouvent pas nécessairement chez tous les étudiants ayant un TSA) :
- Difficultés de compréhension verbale et écrite pouvant nuire à l’écoute et à la rétention du contenu d’un cours;
- Lacunes sur le plan de la communication verbale et non verbale;
- Altération sur le plan des habiletés sociales pouvant être expliquée par les difficultés de communication, de compréhension des conventions sociales et de la théorie de l’esprit (i.e. : être apte à se mettre à la place de l’autre et à comprendre les intentions des autres). Ainsi, les travaux d’équipe et les évaluations sous forme de présentation orale sont laborieux;
- Difficultés sur le plan des fonctions exécutives (ex. : habiletés d’organisation et de planification, habiletés de résolution de problème, etc.) Par conséquent, les remises de travaux dans les délais, la planification de l’étude pour un examen ou la prise de notes en classe peuvent être difficiles pour eux. Aussi, ils sont réfractaires au changement;
- Difficultés d’intégration sensorielle (hypersensorialité ou hyposensorialité). Ils peuvent avoir une sensibilité accrue à certains stimuli, par exemple, à l’oscillation des néons ou au bruit de la ventilation en classe, ce qui peut les perturber et nuire à leur concentration.
Un autre aspect pouvant amener des répercussions sur la réussite scolaire des étudiants ayant un TSA réfère aux troubles associés, par exemple : des troubles anxieux, dépressifs ou déficitaires de l’attention. Malgré le fait qu’ils rencontrent des difficultés en lien avec leur condition, il est important de mentionner que cette dernière peut également avoir des effets positifs sur leur parcours universitaire.
En effet, il est important de soulever que les étudiants ayant un TSA présentent des forces :
- Leur domaine d’étude peut être associé à leurs intérêts restreints leur permettant d’approfondir leur connaissance et de les motiver en cours;
- Ils relèvent facilement les détails et ont une bonne mémoire à long terme visuelle leur permettant d’acquérir de vastes connaissances dans leur domaine d’intérêt.
Accommodements possibles afin de permettre à l’étudiant ayant un TSA d’actualiser son potentiel scolaire
Ces étudiants ont des caractéristiques hétérogènes et les stratégies fonctionnant pour un ne seront pas nécessairement adaptées pour un autre. Il faut ainsi respecter leur individualité lors de la mise en place d’interventions. Plusieurs services offerts permettent de pallier certaines de leurs difficultés. Par exemple, le tutorat aide l’étudiant sur le plan de la gestion et de la planification de son étude.
Aussi, divers accommodements peuvent être suggérés. D’ailleurs, il importe d’établir une rencontre, avant le début de la session, et une communication régulière entre le professeur et l’étudiant afin de discuter des aménagements nécessaires à l’atteinte des objectifs du cours.
Pour les situations de cours
- Bénéficier de l’aide d’un preneur de notes;
- Recevoir des instructions explicites sur l’organisation du matériel et du temps;
- Utiliser une enregistreuse audionumérique;
- Recevoir les notes de cours et les résumés de lecture à l’avance;
- Sélectionner attentivement les collègues de travaux d’équipe;
- Adapter les modalités d’un travail (ex. : individuel versus en équipe ou à l’écrit versus à l’oral). ◊ Établir un moyen de communication adéquat avec les tiers (exemple : courriel versus face à face).
Pour les situations d'examens
- Permettre l’utilisation d’un ordinateur portable;
- Recevoir des explications individuelles afin de s’assurer de la compréhension des consignes;
- Pouvoir utiliser une minuterie afin de favoriser la gestion de temps;
- Faire l’examen dans un local isolé (ex. : pour la concentration ou atténuer le bruit ambiant);
- Avoir une place près de la sortie;
- Avoir une permission pour quitter la salle au besoin sous surveillance;
- Bénéficier de temps supplémentaire pour faire l’exame;
- Atténuer le bruit ambiant à l’aide d’écouteurs.